Des hommes qui ont perdu le nord | Le Devoir

4 04 2011

Des hommes qui ont perdu le nord | Le Devoir

Nous avons tous, heureux citoyens, que nous le voulions ou pas, deux premiers ministres, un à Ottawa et l’autre à Québec. Leur rôle, essentiellement, est de veiller à la bonne administration de nos affaires, de veiller sur notre sécurité et de faire en sorte que la vie de la collectivité se déroule sans trop de heurts. Il faut aussi veiller au bon fonctionnement du quotidien, faire des routes, des ponts, des écoles, et s’assurer de ne pas trahir la confiance que le peuple a mise en nous. La confiance est la clé de tout.

Le danger, c’est que le pouvoir transforme les dirigeants. Ils finissent par penser qu’ils sont les seuls à avoir les bonnes réponses à tout et ils n’aiment pas devoir rendre des comptes. Ils voudraient qu’on les suive les yeux fermés, béats d’admiration, en répétant à qui veut l’entendre quelle chance on a de les avoir.

Au nom du Québec et des Québécois que nous sommes, Jean Charest s’apprête à vendre les deux tiers des terres du nord de ce pays à des gens qui vont vider le sous-sol de toutes ses richesses: de l’or, de l’argent, et tout le reste que nous possédons en quantité importante paraît-il. Son Plan Nord nous pend au bout du nez.

Pour en dévoiler quelques détails, il a réuni une vingtaine de privilégiés, sur invitation et à huis clos, plutôt que de convoquer ses propres citoyens, les vrais propriétaires de ces trésors dont il parle, pour leur expliquer où il veut les emmener. Connaissant Jean Charest, on peut se demander s’il ne préfère pas attendre de nous mettre devant un fait accompli, quand il sera trop tard pour que les citoyens puissent intervenir et que les dommages seront probablement irrécupérables.

Je cherche à comprendre comment un homme, un premier ministre qui dispose de seulement 13 % d’appui dans la population, peut se lancer dans une telle entreprise en pensant que ça va passer comme une lettre à la poste. Son fameux Plan Nord n’a jamais reçu l’aval de la population du Québec, il n’en a jamais parlé durant la dernière campagne électorale non plus. Donc, on doit conclure qu’il n’a pas de mandat pour agir dans ce dossier. Comme en plus, on a pu juger de sa formidable incompétence dans l’affaire des gaz de schiste, on peut penser qu’il faudra quelqu’un de plus qualifié pour envisager le développement du Grand Nord, lequel mérite mieux que le projet de forage généralisé qui est sur la table pour le moment.

***

À Ottawa, c’est autre chose. Nous sommes en pleine campagne électorale et le premier ministre sortant, qui entend bien se succéder à lui-même, patauge dans le mensonge gros comme une montagne. Son nez allonge chaque fois qu’il ouvre la bouche.

Je ne sais rien de l’enfance de Stephen Harper, mais j’imagine qu’il a dû être un enfant privé de jouets, car comme premier ministre, son gouvernement ressemble terriblement à un Toys R Us. C’est sans doute son vieux fond de cowboy de l’Ouest qui le fait «triper» sur les revolvers et les fusils. Il a un attachement démesuré aux armes à feu. Il veut construire des prisons pour y mettre tous les criminels qu’il va capturer, jeunes et vieux, dans l’intention de leur mettre du plomb dans la tête… Il vient de se commander des avions de guerre pour 30 milliards de dollars, sans appel d’offres. Des avions que nous allons payer, qu’importe le prix, et dont nous avons le droit de nous demander quelle part des 30 milliards ira dans des poches inconnues qui vont collecter de petits profits au passage… Je vous rappelle que ça s’est déjà vu… Souvenez-vous d’un certain Karlheinz Schreiber… 30 milliards, ce n’est pas des pinottes.

Et pendant ce temps-là, le pont Champlain peut bien rendre l’âme. Ce n’est pas la perte de quelques vies québécoises qui va empêcher M. Harper de dormir sur ses deux oreilles.

La folie du pouvoir, c’est ça. Quand des hommes élus par leurs concitoyens pour veiller au grain s’emballent comme de vieux moteurs et font dérailler toute une société en oubliant le rôle de «bon père de famille» qu’ils se sont engagés à respecter. C’est un comportement qu’on découvre la plupart du temps chez des politiciens qui sont au bout du rouleau et qui refusent de céder la place. Ils finissent par se convaincre qu’ils sont les seuls à savoir ce qui est bon pour ces peuples qu’ils écrasent en prétendant vouloir leur bien. Ça devient alors évident qu’ils ont perdu le nord.

Vos réactions

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  • Francois Laforest
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 01h40

    Tout cela avec « 13 % d’appui dans la population » pour M. Charest et ses députés
    Que ce soit « de » ou « dans » la population, ce 13% de voix dont-il s’agit, exprime davantage l’absence et le désabusement d’une majorité qui se cherche un « nord ».

    L’oeuf ou la poule; cette majorité est plus inquiètante et plus révélatrice d’états de faits qui s’entretiennent mutuellement, d’où un certain constat de nation-entreprise qui émerge progressivement

    Une chose est sur, le Canada a vécu; cette élection consacrera le fait que ce pays ne sera plus jamais celui que nous avons connu ni le Québec d’ailleurs. C’est probablement aussi la fin d’un État de Droits au sens noble de l’expression.

  • Denis Paquette
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 06h12

    un enfant pour toujours
    Merci Mme Payette pour ce texte, peut-être, que nous sommes tous, vous comme moi, motivés en parti par notre préconscient. M. Gérard, il y a déjà un certain temps, nous avait mis sur la touche. Peut-être que l‘enfant en nous ne meurt jamais et que parfois il en vient à prendre toute la place

  • frankric
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 06h50

    Le véritable appui de M. Charest
    M. Charest n’a l’appui que de 13% de la population. Mais il a l’appui de 110% de Power Corporation (Desmarais) qui contrôle La Presse, et, par le fait même, la presse québécoise. Cela est encore plus vrai quand on songe à l’accord secret entre La Presse et Radio-Canada. Et ce n’est pas Péladeau avec ses médias de distraction qui pourra y changer quoique ce soit.

  • France Marcotte
    Abonnée

    vendredi 1 avril 2011 07h19

    L’indice de mégalomanie
    Madame Payette sait de quoi elle parle, elle connaît la politique de l’intérieur, c’est ce qui fait l’intérêt de son point de vue sur le sujet.

    Et de quels outils la population dispose-t-elle pour se prémunir des dérives et dérapages de « politiciens au bout du rouleau et qui refusent de céder la place »?

    Les psy, qui sont de toutes les tribunes quand il y a de l’hommerie, près à tout expliciter, pourraient être appelés à faire oeuvre utile à ce sujet.
    Eux qui sont si forts pour débusquer dans votre gestuelle les petits secrets que vous ne voulez pas leur dévoiler, pourraient pour nous, par médias interposés, avoir à l’oeil la gestuelle des chefs toqués et saisir les premiers signes de mégalomanie galopante.
    On serait au moins prévenus.
    La suite serait laissée à notre discrétion.

  • François Dugal
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 08h24

    Démocratie
    M.Harper sera réélu démocratiquement; c’est quoi, la solution de rechange?

  • frankric
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 09h19

    @François Dugal : encore plus de démocratie
    Le scrutin secret, base de toute démocratie
    Le scrutin secret est à la base même de la démocratie.
    Pourtant ce principe fondamental n’est pas respecté en l’enceinte la plus importante de notre système de gouvernement: l’Assemblée nationale.
    Nos élus votent par cul levé au vu et su de tous, surtout de leur chef de parti qui leur impose le respect intégral de la ligne de ce parti.
    C’est ainsi que l’on fait de notre premier ministre un véritable dictateur pour la durée de son mandat. Il a un pouvoir de vie ou de mort sur chacun de ses députés et ministres.
    Démocratisons notre Assemblée nationale. Permettons à nos élus de voter librement selon leur conscience et selon les attentes de leurs commettants et non selon une ligne de parti qui rappelle le fonctionnement de la mafia.
    Le scrutin secret permettrait au député, dans l’immédiat, de bien représenter ses électeurs. Il n’en demeure pas moins que le député doit aussi rendre des comptes aux électeurs qui ont le droit strict de connaître les actions prises par leur représentant. Il s’agirait alors de tenir une comptabilité des votes pris à l’Assemblée nationale et le lendemain d’une annonce d’un prochain scrutin national, le Directeur général des élections rendrait public ce rapport des votes de l’Assemblée nationale. Le travail du député serait alors jugé et par son parti et par tous les électeurs.
    Je suis fort conscient que pareille approche diminue l’importance d’un parti politique et réduit considérablement l’empoigne que peut exercer un premier ministre qui est un véritable dictateur dans l’état actuel des choses.
    C’est le prix de la démocratie.

  • Francois Dorion
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 10h19

    Et le respect dans tout ça?
    Ce qui donne de la décence à uhn homme politique c’est le respect der ses électeurs.
    Depuis la télévision et depuis que les politiciens font plus confiance aux faiseurs d’images de Hollywood et d’ailleurs qu’aux professionnels pour articuler leurs rapports à la population, ils ont perdu tout respect de l’électeur.
    Ils croient de leur devoir d’être aussi fendants que des vedettes de Rock and Roll, et aussi distants que des divas.
    C’est évident que dans ce système, la démocratie ne fonctionne plus, et que les institutions s’en vont à veau l’eau.
    Mais certains s’en rendent compte, qui veulent réduire le rôle de l’état.
    Va-t-on voir se développer de petites communautés ou une noblesse de l’argent? c’est à voir.

    François Dorion

  • Martin Dufresne
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 10h19

    Quand les chefs s’égarent, il ets temps d’entendre les femmes
    On gagnerait beaucoup à reconnaître les processus politiques qui avaient cours ici, en Iroquoie, avant l’arrivée des Européens et de leurs schémas patriarcaux. À l’époque, lorsqu’un chef « perdait le Nord » et que sa montée d’hubris menaçait toute la collectivité, n’importe quelle des aïeules du clan pouvait lui faire tomber le bonnet, le ramenant à sa juste place.
    À voir les décisions plus qu’hasardeuses et lourdes de dommages pour l’avenir que prennent aujourd’hui MM. Harper et Charest, il me semble qu’il est temps de prendre le pouls des véritables Québécoises de souche et de voir les choses selon leur perspective.
    Nous en avons eu l’occasion il y a deux semaines, à Montréal, quand Madame Michèle Audet, présidente de l’organisation Femmes Autochtones du Québec, s’est ralliée au projet de tenir tête à une industrie du sexe – protégée par tous les partis soi-disant progressistes.
    Ce régime organisé de violence exuelle à l’endroit des femmes les plus pauvres a fait des centaines de morts au Canada particulierement dans les collectivités autochtones, les plus affectées par la traite intérieure. Le silence de la FFQ et de Québec Solidaire à ce sujet ne leur fait pas honneur.
    Femmes autochtones du Québec rejoignait en cela l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) qui s’inquiétait en septembre dernier du projet de banalisation de la prostitution au pays: http://sisyphe.org/spip.php?article3663. Déjà les bordels et « agences d’escorte » se multiplient avec la bénédiction apparente des pouvoirs publics.
    N’est-ce pas le temps d’un coup de barre face aux opportunistes, afin de ne pas laisser à nos filles et nos fils une sexualité dévoyée par l’industrie et des emplois qui n’en sont pas vraiment?
    C’est en tout cas le message clair que nous adressent les femmes autochtones. Sertons-nous à la hauteur de ce généreux projet?

  • Jacques Gagnon
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 11h44

    Il n’y a pas de plan, ni Nord, ni tout court.
    La plan c’est quelque chose d’étranger au gouvernement actuel. Ce n’est pas parce que vous rassemblez tous les projets d’exploration et de barrages que vous avez un plan. L’important pour monsieur Charest, c’est de « dire » qu’il a un plan.

    En fait le plan suppose beaucoup de travaux de génie civil, des permis, en somm un florilège d’opportunités de récompenser les amis.

  • Jean Rousseau
    Inscrit

    vendredi 1 avril 2011 12h19

    « La confiance est la clé de tout » (L. Payette)
    Cette citation ci-dessus est questionnable. Tous ceux qui ont notre confiance le méritent-ils ou inversement ? Semblablement à la nature, certains se sont confectionnés un camouflage ou une apparence si irrésistible que l’on serait tenté d’aller cueillir le nectar aux tréfonds de leur âme piégeuse.

    Les rares qui savent penser (sortir des cadres) reconnaîtront la pauvreté de la conscience des gens d’ici (idem pour leurs leaders malheureusement). Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que des millénaires de conditionnement à se faire dire (voire punir jusqu’au bûcher en cas de désobéissance) que le salut se trouvait dans l’abnégation de soi, a paralysé la pensée…

    Si on demandait ; Quelle chance aurions-nous de s’attaquer à l’armée canadienne ou américaine ? Tous les gens matures répondraient ; aucune.

    Et si en second lieu, on poserait cette autre question aux mêmes personnes ;
    Qu’est ce qui empêcherait les Anglais de se comporter à notre endroit pareillement qu’avec les Acadiens de jadis en cas de référendum gagnant ?

    Là curieusement, ces gens ne pourraient pas répondre de manière aussi perspicace que lors que la première (pourtant du même acabit). C’est que le processus cognitif se trouverait affecté par le phénomène du conformisme dans la seconde. Rares en définitive les québécois (intellectuels ou patenteux) qui soient en mesure de mettre en doute les faux raisonnements (ou autre chose) de l’ancien chef.

    Ce qui me fait soupçonner (c’est que sous la même emprise) je répondrais volontiers à celle-ci (sans l’ombre d’une hésitation) pour le bien commun.

    Jean Rousseau, B. Ps
    Conseiller en métascience (l’art de voir)
    Courriel : jeanrousseau1956@live.ca

  • Charles F. Labrecque
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 12h34

    Popularité
    Madame Lise n’ayez crainte, le petit peuple québécois est docile envers leurs chefs. Il est vrai que notre chef Jean n’est pas aimé de tous parce qu’il refuse de se mettre à genoux et d’exécuter tout ce que désir les négationnistes vivant au Québec. Sagement, il a compris que de la seule façon de développer la province, il devait agir en milieux restreins et éviter d’annoncer publiquement ses intentions, puisque quel que soit le projet projeté les négationnistes lèvent leurs boucliers sans même évaluer les avantages que peux procurer un tel développement.
    Les québécois, devraient se compter chanceux d’avoir un premier ministre de cette qualité capable de gouverner avec toute son intelligence. Contrairement à un ancien premier ministre aujourd’hui vénéré, trop souvent en état d’ébriété et grand malade gouvernait la province d’une manière lamentable jusqu’à le parti le mettre à la porte.
    Nous devrions être conséquents et respectueux envers ceux qui savent gouverner avec honnêteté et intelligence.

  • ARKA777
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 14h56

    que voulons-nous ?
    Je reprends les 2 dernières phrases de Madame Payette: « C’est un comportement qu’on découvre la plupart du temps chez des politiciens qui sont au bout du rouleau et qui refusent de céder la place. Ils finissent par se convaincre qu’ils sont les seuls à savoir ce qui est bon pour ces peuples qu’ils écrasent en prétendant vouloir leur bien. Ça devient alors évident qu’ils ont perdu le nord. » On peut appliquer ce même constat aux dirigeants des pays arabes. On se demande donc que veulent les peuples qui ont élu nos dirigeants de Ottawa et de Québec (la belle)… !!!???

  • François Dugal
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 16h22

    À frankric
    Les lobbys et les sous-ministres dirigent la barque.
    Les ministres sont des clowns, les électeurs regardent passer le train.
    La démocratie est au bout de son rouleau.

  • Roland Berger
    Abonné

    vendredi 1 avril 2011 17h09

    Bonne analyse
    L’analyse est bonne. Mais elle ne fera pas le poids contre la machine de désinformation de Desmarais et de Péladeau, fils. C’est à se tirer une balle dans la tête. Encore faut-il pouvoir mettre la main sur l’arme du crine ?
    Roland Berger

  • Simard Francis
    Inscrit

    vendredi 1 avril 2011 17h50

    @Charles F. Labrecque
    Je ne partage pas votre opinion. Mais je n’accepte pas qu’on atteigne la personne même d’un ancien premier ministre en disant de lui: « aujourd’hui vénéré, trop souvent en état d’ébriété et grand malade », c’est une chose que je n’oserais jamais dire de l’un mes pires adversaires. De toute façon cela n’a rien à voir avec la politique, il me semble.
    Vous aimé M. Charest, c’est correcte mais il ne faut pas aller trop loin dans l’attaque de l’autre.

  • Nelson
    Inscrit

    samedi 2 avril 2011 00h37

    Le partipant frankric écrit avec raison : » M. Charest n’a l’appui que de 13% de la population. Mais il a l’appui de 110% de Power Corporation »
    L’ex conservateur Charest et l’actuel conservateur Harper ne sont pas en poste pour ce qu’écrit Mme Payette :  » veiller à la bonne administration de nos affaires, de veiller sur notre sécurité et de faire en sorte que la vie de la collectivité se déroule sans trop de heurts ».

    Ils ne sont pas là non plus pour, comme écrit Mme Payette :  » s’assurer de ne pas trahir la confiance que le peuple a mise en nous. La confiance est la clé de tout. »

    Les gouvernements conservateurs du monde entier sont des marionnettes des intérêts du monde des affaires que, comme le mot le dit, ils sont là pour faire des affaires…du fric…être  »rentables ».

    Les propriétaires des moyens de production, les capitalistes, le monde de la finance, des affaires et de la production font tout leur possible pour faire gagner leurs marionnettes dans des postes de direction politique…ou influencer les politiciens en place…en les achetant, en les faisant des pressions, loobyyng, etc.

    En partant le système capitaliste fait et multiplie son capital en s’appropriant (du vol ?) d’une partie du travail des travailleurs (les seuls capables de produire richesse dans le processus productif).

    Est-ce que nous pouvons s’attendre que ce type des individus son là pour servir la population (la même population à qu’ils volent leur travail)..et gagner notre confiance…la confiance des volés ?.

    Donc à nous à payer plus pour les services de santé, éducation, assurances auto et médicaments, contributions aux programmes publiques….et aux riches profiter des abris fiscaux, des paradis fiscaux, des contrats fiscaux, et de nous arnaquer de toutes les façons possibles

    Les marionnettes Charest et Harper savent très bien ou est le Nord…leur Nord…et de ceux que les  »commanditent »…et s’enfichent pas mal d’avoir  » la confiance » de leurs victimes…parce qu’il n’ont simplement pas de l’empathie pour les autres. ( Dans ce domaine…les synapsis ne se font simplement pas chez

  • Denis Miron
    Inscrit

    dimanche 3 avril 2011 11h06

    La démocratie, une illusion commode,au service du capital et illusoirement au service du peuple.
    Plusieurs dictateurs se sont enrichis personnellement de cette façon. c’est-à- dire, en gouvernant à huis-clos, en usurpant le bien commun sans aucun remords de conscience, puisque cette notion de bien commun ne fait pas parti de leur culture. Personnellement je ne pas crois que ce soit l’usure du pouvoir qui amène ces politiciens à gouverner de la sorte, mais une instrumentalisation de la chose politique, c’est-à-dire, la démocratie, par le capital. Cette démocratie dont on se fait les chantres à l’étranger, se faisant croire qu’ on peut l’imposer ailleurs (Afghanistan, Irak…), alors qu’ici on fait tout pour la rendre dys-fonctionnelle. On n’a qu’à constater comment la loi d’accès à l’information est appliquée à Ottawa. Le gouvernement Harper vient de tomber pour outrage au parlement, et il banalise la chose en réduisant cela au niveau d’un simple problème administratif. Charest envoie ses procureurs de la couronne au front sans fusil et mal payés, qui fait que plusieurs d’entre eux sont tentés de passer dans le camps adverse alors que pèse un lourd soupçon de corruption sur l’ensemble de cette gouvernance libérale. Influence de collecteurs de fonds sur la nomination de juges, douteux financements du parti libérale, salaire occulte de Charest etc…..Il serait intéressant de savoir quel pourcentage de la population appuie Kadhafi en Libye pour pouvoir comparer cela aux appuies de Charest et Harper. Alors qu’au Maghreb, on aspire à la démocratie, ici elle semble de plus en plus désintéresser la population, ce qui réjouit le pouvoir en place.

  • Nelson
    Inscrit

    dimanche 3 avril 2011 20h09

    HARPER ET CHAREST SANS NORD…ÉLUS PAR NOUS, SANS NORD NOUS AUSSI.
    Noua n’avons que nous à blâmer.

    Les français ont élu Sarko, que s’attaque allégrement aux droits des travailleurs…les Italiens à Berlusconi…las américains votent pour la droite et leur donnent majorité au Congrès, en liant de pieds et mains à Obama…

    Désolant de voir comment les travailleurs, les pauvres, les gens ordinaires des différents pays au monde,élisent des gouvernement de droite…en sachant tous quels intérêts ils défendent, de quel côté ils sont, et que seront alliés et au service du grand capital…qui veut toujours exprimer le citron au plus possible…et plus encore….en allant chercher les ressource énergétiques de nous tous…les ressources naturels de nous tous…privatiser nos services publiques, etc.

    Désolant aussi de voir comment les progressistes, les humanistes, les gens sensibles aux autres, les gens que lisent et écrivent au Devoir…démontrent des grandes difficultés à représenter les grandes majorités de tous les pays du monde, les travailleurs et les pauvres.

    Comme si une machine infernal des grandes intérêts sans scrupules, dieu ni loi s’arrangeait à contrôler et diriger la planète…affamer la moitié…détruire la nature…s’approprier de tout ou presque…nous faire faire la guerre assez souvent…arnaquer financièrement le monde entier…exploiter et utiliser après près tout le monde.

    Comme si l’humanité était toujours dirigé par…une gang des malades.

    L’intelligence humaine qu’on a eu par accident, tout en restant assez animal, semble nous jouer des méchants tours.

     »Animal » et  »intelligent » semble un cocktail assez difficile à gérer et pas mal imprévisible.